mercredi 31 juillet 2013

Notre petit Mouton Noir «Mange, Prie, Aime»

Bonjour à tous !

     Que ce soit le livre ou le film (en fait plus souvent le film!), notre charmant petit Mouton Noir aime à se plonger dans les méandres de «Mange, Prie, Aime» ou en original «Eat, Pray, Love» (voir la bande-annonce : ici ). Évidemment il y a le dépaysement mais c'est surtout pour le message qu'il véhicule, ou les messages ... ?!
 
     Notre petit Mouton Noir ne peut pas dire qu'il visionne le film régulièrement, plutôt occasionnellement à dire vrai. En fait, en y réfléchissant bien, quand le disque est placé dans le lecteur Blu-ray, c'est parce qu'il a répondu à un besoin de son moi intérieur. Et à chaque fois, il constate que l'histoire résonne différemment avec son âme, tout simplement parce qu'elle correspond à une phase différente de sa vie et plus particulièrement parce que le corps, l'esprit, la conscience ou appelez comme vous le voulez le «truc» intérieur responsable est pas mal intelligent - oui oui !! - et c'est l'une des façon qu'il choisit occasionnellement pour que notre petit Mouton Noir prenne un coup dans la face et se réveille.
 
 
     C'est pour ça que l'histoire résonne à chaque fois un peu autrement - évidemment le fond va rester le même, ce n'est pas comme si à chaque visionnement c'est une autre histoire, allons, voyons!
     C'est un récit qui parlera à tout mouton noir sur la planète Terre et après, selon l'ouverture d'esprit de chacun, il pourra y avoir une résonnance quelconque ou pas du tout.
     Pour notre adorable petit Mouton Noir, il ne s'agit pas de trouver sa spiritualité mais plutôt de se retrouver soi-même et ça, quand il a passé de nombreuses années à vivre pour d'autres, selon les directives des autres ou à travers les yeux des autres, peut prendre un temps qui est plus ou moins long (selon les blessures accumulées par la vie).
 
     Le plus dur, soyons franc, est non seulement de s'écouter mais de s'entendre ! Quand on entend la musique qui résonne en soit, des choix vont s'offrir à nous. Est-ce qu'on va faire les changement nécessaires et requis ? Est-ce qu'on va soigner les blessures et pour cela chercher et trouver les méthodes adéquates ? Ou bien, est-ce qu'on va refuser d'entendre la musique jouer et l'ignorer ? Bien souvent c'est cette dernière voie qui est choisie parce que, soyons un peu honnête, tout changement fait peur !
     Les blessures qui sont bien installées au fond de nous, qui ont pris leurs habitudes et qui ont même réussi à nous convaincre qu'on est mieux avec elles que sans, ces blessures flairent le vent du changement et ces saloperies - pardonnez-moi ce mot - vont tout faire, vont se battre pour rester évidemment en place.
 
     Qu'est-ce qui se passe alors ? C'est simple, on fait face à une guerre d'usure qui peut durer ... ouf, difficile à dire, ou qui peut prendre fin rapidement. Visualisez sur une épaule de notre Mouton Noir un microscopique mouton noir vêtu d'une toge blanche qui lui murmure d'aller vers le changement pour parvenir à ses fins, que tout ira bien, qu'il est capable, qu'au bout du chemin la satisfaction et le bonheur l'attendent. Alors que sur l'autre épaule, siège un autre microscopique mouton rouge (pourquoi pas avec cornes et fourches ?!), qui susurrera à l'oreille de notre mignon petit Mouton Noir que le changement implique de trop grands risques, des pertes, que ça le mènera à sa perte, n'est-il donc pas bien ainsi ? C'est une vision qui vous fait sourire, vous avez tord de le prendre à la légère parce que chaque jour, sur cette planète, un mouton noir (ou quelqu'un) fait face à ce conflit.
 
     Pour pouvoir avoir une structure solide, il faut parfois défoncer les fondations surtout quand elles sont trop abimées par ces fameuses blessures. Il faut reconstruire et cette fois rester sur le bon chemin, un chemin qui ne sera pas toujours facile mais qui mènera indéniablement au bonheur. Un état qui n'est pas évident à connaitre et à garder pour beaucoup, peut-être parce que notre Mouton Noir s'est tellement effacé pendant des années, les blessures ont été en nombre supérieur, les dégâts sont profonds.
 
     Il y a malgré tout la volonté de mieux faire cette fois, d'être vraiment à l'écoute de tout, sauf que ça n'est pas possible, c'est pour cela qu'il y a des ajouts qui se font par la suite. Voyez-les comme des mises-à-jour!  Mais à dire vrai, c'est parce que le plus dur est cette fichue confiance en soi. Combien de fois a-t-on lu et entendu qu'il faut d'abord s'aimer soi-même avant que les autres ne nous aime ? C'est un concept que notre charmant Mouton Noir n'aime pas - pas parce que c'est vrai, mais parce que c'est en partie vrai. Pour se reconstruire, il est impératif de recevoir sous une forme ou une autre, l'amour des autres (ou de certains autres) mais pas un amour sparadrap (donc temporaire), il doit être sincère pour être efficace. C'est ce qui va permettre à ces fondations d'être plus solides mais cette forme d'amour n'est pas toujours là ou en dose suffisante.
    
     Nos convictions personnelles peuvent être très fortes et nous mener très loin, malheureusement elles vont aussi nous protéger à un point tel où rien ne pourra plus filtrer parce qu'il est impératif d'éviter toute nouvelle blessure. L'armure de protection qui s'est mise en place avec les années peut avoir une épaisseur incroyable parce qu'il faut garder en phase de survie l'être qui habite le corps. C'est toujours à nous de faire le travail du changement mais, comme pour tout chantier, une supervision est requise. Ici, il s'agit de la chaleur, de l'amour d'un entourage, vrai, entier et sincère.
 
     Se relever est loin d'être aussi facile que ça ! Savoir et admettre que la vie va nous écorcher encore plus d'une fois et qu'on va malgré tout s'en remettre et continuer plus radicalement qu'avant, est une chose, mais en être profondément convaincue ... en est une autre.
 
     Il va s'en dire que c'est le microscopique mouton noir en toge blanche qu'il faut toujours écouter et suivre. Garder à l'esprit, coûte que coûte, qu'on sait au fond de nous ce qui convient de faire et d'être ainsi que là où l'on doit être. Tout revient à prendre un risque mais pour que ça fonctionne, ce risque ne peut être mesuré ou calculé. Il faut se lancer avec comme seul guide, notre profonde conviction sincère qu'on mérite tout ce bonheur, cette satisfaction !!
 
     Rien est facile, notre Mouton Noir ne prétendra pas le contraire - certainement pas - mais que ce soit une vie entière ou des pans de vie à passer à ignorer le vent du changement par peur et à s'efforcer de se complaire dans l'accoutumance des blessures passées, aucune vie n'est vécue ! Sur l'épitaphe final seront gravés ces mots : Aura finit par aimer ses regrets plus que la vie elle-même.
     Notre admirable petit Mouton Noir n'a définitivement pas choisi cette voie-là, et si la lutte est constante, il est «Noir» parce qu'il a refusé un jour de continuer à accepter les regrets comme une normalité. Le prix de la liberté est élevé mais ça en vaut la peine ! Toujours !!

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